41ème dossier
2070- Gliadel suivi de radio-chimiothérapie de Temodal et par d'autres chimiothérapies adjuvantes, survie de patients avec glioblastome nouvellement diagnostiqué le recevant ou pas à la première chirurgie,. J. N. Rich
Auteurs : J. N. Rich, M. L. Affronti, J. M. jour, J. E. Herndon, J. A. Quinn, D. A. Reardon, J. J. Vredenburgh, A. Desjardins, H. S. Friedman,
Résumé :
Le traitement des patients avec Glioblastome qui recoivent Gliadel à la chirurgie initiale (Westphal, 2003) aussi bien que l'administration de la radio-chimiothérapie de Temodal (Stupp, 2005) a montré une augmentation de la survie. Donc, nous supposons que l'usage de la combinaison de Gliadel suivi par la radio-chimiothérapie de Temodal et suivi deS chimiothérapies multi-agent rotatoire (CCNU, Temodal, CPT-11) augmentera la survie comparée aux patients qui ne reçoivent pas Gliadel.
Méthodes :
L'analyse rétrospective a été menée sur 85 patients glioblastomes qui ont reçu Gliadel à la chirurgie, (36 patients) et ceux qui n'ont pas reçu Gliadel à la chirurgiel (49 patients) suivie de la radio-chimiothérapie de Temodal plus diverses chimiothérapies multi-agent rotatoire adjuvantes. La survie a été estimée par la méthode Kaplan-Meier.
Résultats :
Dans le groupe non-Gliadel, 39% des malades avaient moins de 50 ans et un KPS supérieur à 70. Dans la cohorte Gliadel, 31% de malades avaient moins de 50 ans et 94% avaient un KPS supérieur à 70. Les survies à 1 et 2 ans dans le groupe non-Gliadel était de 67% et 27% respectivement, avec une survie médiane de 72,7 semaines (gamme 14,3-198 semaines). la survie totale à 1 an dans le groupe Gliadel était de 78% avec une survie médiane de 89,6 semaines ( gamme 26,7-192,1 semaines).
Conclusions :
Une différence considérable dans la survie totale est trouvée entre les 2 groupes de traitement et les malades qui reçoivent Gliadel ont un risque inférieur de mort que les malades qui ne reçoivent pas Gliadel.
Notre avis : il n'y a pas photo, 3 à 4 mois de survie supplémentaire avec Gliadel. La pose de Gliadel à la chirurgie initiale se pratique de plus en plus, on le comprend.
42ème dossier
2071-Radio-chimiothérapie de BICNU contre Temodal, analyse rétrospective de la survie de 80 patients. M. Vinjamuri
Auteurs :
M. Vinjamuri, R. Adumala, R. Altaha, J. Hobbs, E. Crowell,
Résumé :
La radio-chimiothérapie de Temodal en traitement initial est devenu le niveau de soin sur le Glioblastome. Il n'y a pas d'études randomisées qui comparent Temodal à BICNU dans les Glioblastomes.
Méthodes :
Nous avons fait une analyse rétrospective de tous nos 100 malades avec glioblastome diagnostiqués dans notre département lors des 10 dernières années. 20 patients ont été exclus, 12 patients n'avaient reçu aucune chimiothérapie et il n'y avait pas de données disponibles sur 8 autres patients. Le traitement BICNU a été donné dans les premières années bien avant l'arrivée du Temodal. La survie totale (OS), la survie progression libre (PFS) et quatre facteurs pronostiques ont été comparés entre BICNU et Temodal.
Résultats :
Les résultats montrent qu'il n'y a pas de grande différence dans les OS et PFS entre les deux groupes. Les courbes de survie sont superposables. L'âge était la seule variable qui a correspondu avec la survie. Après avoir corrigé pour l'âge il n'y avait encore aucune différence dans PFS et OS entre le BICNU et groupe Temodal.
Conclusions :
Notre étude ne fait pas apparaitre de supériorité de Temodal sur BICNU, en dépit du fait que le groupe BICNU avait des facteurs pronostiques plus défavorables. Une comparaison randomisée entre ces deux agents paraît justifiable.
Notre avis : il existe encore des nostalgiques du BICNU, ils n'ont qu'à en prendre. En terme d'efficacité, les produits Temodal et BICNU sont équivalents mais le Temodal est surtout beaucoup moins toxique et c'est le plus important à efficacité égale.
|
BICNU |
Temodal |
Plus value |
Nombre de patients |
45 |
35 |
0.8 |
Age |
60 |
60 |
0.3 |
Dimension de la tumeur en cms |
4.6 |
4.1 |
0.2 |
OS (mois) |
22 |
Non atteint |
0.8 |
PFS (mois) |
9 |
9 |
0.9 |
43ème dossier
2072-Rechallenge de Temodal sur gliomes malins. H. M. Strik
Résumé :
Auteurs : H. M. Strik, J. H. Buhk, H. C. Bock, M. Nitsche, A. Giese, M. Baehr,
Résumé :
Aucun traitement standard de gliome malin en récidive n'a été défini. De plus, on ne sait pas si un rechallenge avec Temodal est efficace. Nous présentons ici la faisabilité d'un traitement continu en 21 jours avec Temodal journalier.
Méthodes :
13 malades avec gliomes malin en récidive (11 glioblastomes [GBM], 1 astrocytome anaplasique, 1 oligodendrogliome anaplasique ont été traités. Les données de base sont un temps médian à la 1ère récidive de 8,3 mois, un KPS médian de 60 (gamme 50-70), âge médian de 52,2 ans (32-73 ans), 9 hommes (69%), 4 femmes (31%). Tous les malades ont été prétraités avec radio-chimiothérapie de Temodal suivi de Temodal 200mg/m2 jours 1-5/28 en première ligne. 8/13 malades ont vu leur thérapie changée pour le programme journalier de Temodal 100mg/m2 jour 1-21/28. Pendant traitement, le dosage a été adapté individuellement, en fonction du nombre de leucocytes.
Résultats :
Le régime 21/28 jours a été mieux toléré que le régime 5/28 jours concernant la nausée et la fatigue. Les comptes de sang ont diminué de façon continue, permettant une adaptation de dose graduelle. Le dosage a été gardé à 100mg/m2 chez 9 malades, a été réduit à 75 mg/m2 chez 3 et a été augmenté progressivement à 130 mg/m2 chez 1 patient. L'hématotoxicité était de niveau 3 ou 2 avec un niveau 4 chez un patient sans signe clinique. Un malade avait un niveau 4 de pneumonie dans l'étape terminale de la maladie plusieurs semaines après l'interruption de la chimiothérapie. La réponse après 2 mois était de 3 réponses partielles et 1 réponse complète (31%; GBM seulement: 18%), 4 maladies avaient la maladie stable (31%), 5 la progression de la maladie (38%). La survie progression libre à 6 mois (PFS) étaitde 54,5% (GBM : 44%). Chez les 9 malades avec glioblastome, avec une période d'observation de plus de 6 mois, le temps de la survie médian après récidive a été de 35,8 semaines et la survie totale de 18,2 mois.
Conclusions :
Un second traitement en récidive de Temodal à 100 mg/m2 jour 1-21/28 et l'adaptation de la dose individuelle est faisable pour les gliomes malins en récidive. Même dans cette série avec les critères pronostiques relativement défavorables, le taux de réponses objectives et le PFS à 6 mois après le rechallenge avec Temodal se compare bien avec les autres séries. Les résultats seront contrôlés dans une future étude.
Notre avis : le rechallenge de Temodal en cas de récidive ou progression des glioblastomes est meilleur et moins toxique que toutes les autres chimio alternatives, mais c'est aussi plus cher, c'est bien l'obstacle. Temodal 21/28 à 100/m2 revient 2 fois plus cher mensuellement que 5/28. Ex : avec 1,80m2, la moyenne, 1800 mg en 5/28 soit 1800 euros et 3780 mg en 21/28 soit 3780 euros.
44ème dossier
2073-Doxorubicine liposomiale sur les gliome de haut grade récurents. M. Glas
Auteurs : M. Glas, H. Koch, B. Hirschmann, T. Jauch, A. Steinbrecher, U. Bogdahn, P. Hau, P. Hau,,
Résumé :
Les résultats des études cliniques ne peuvent pas toujours être reproduits dans la pratique clinique. Par conséquent il apparait important de comparer les données des essais cliniques avec les données cliniques en usage compatissant du même traitement. Ici, nous présentons des malades en récidive de gliomes de haut grade en dehors d'un essai clinique avec la Doxorubicine liposomiale (PEG-DOX).
Méthodes :
Ces données ont été documentées et comparées aux résultats des essais publiés antérieurement. 44 malades avec gliome de haut grade en récidive grade III, n=18, grade IV, n=31 ont été traités avec PEG-DOX aux jour 1 et 14 d'un cycle de 28 jours à 20 mg/m2 en monothérapie ou en combinaison avec Temodal 5/28 jours, 200 mg/m2. Le taux de la réponse clinique, le temps à progression, la survie progression libre ont été évalués.
Résultats :
Le taux de la réponse total y compris stabilisation de la maladie était de 53%, grade III de 61% et grade IV de 48%. Le PFS-6 était de 27%, grade III de 33% et grade IV de 23%. l'OS médian après le début de PEG-DOX a été de 35 semaines, grade III de 68 semaines, grade IV de 31 semaines. La comparaison de la monothérapie avec PEG-DOX et la combinaison avec Temodal n'a révélé aucune différence considérable. Les deux régimes ont bien été tolérés, avec en effet secondaire principal, la toxicité hématologique de niveau 1 ou 2 de 8% et de niveau 3 ou 4 de 18%.
Conclusions :
Ces données se comparent favorablement avec les données publiées et soulignent la possibilité d'utiliser PEG-DOX dans ce cadre. De plus, l'OS médian prolongé après initiation de PEG-DOX pour les grade III de 68 semaines mérite une utilisation supplémentaire.
Notre avis : la Doxorubicine liposomiale est un bon produit qui fait ici jeu égal avec le Temodal.
45ème dossier
2075-Facteurs pronostics des gliomes de haut grade récurents. K. Lamborn
Auteurs : K. Lamborn, W. Wu, M. Prados, K. Jaeckle, S. Chang, P. Novotny, J. Buckner,,
Résumé :
Des facteurs multiples peuvent influencer l'efficacité thérapeutique pour les malades avec gliomes en récidive. Pour identifier des facteurs pronostiques, on a rassemblé les données de 583 patients dans plusieurs essais en plusieurs centres de 1998 à 2004 (n=583, 1980-2004).
Méthodes:
En plus des variables traditionnelles, le genre, l'âge, le KPS, l'ampleur de résection fondamentale, l'année d'entrée dans l'essai, la dernière histologie connue, le temps depuis le diagnostic initial, l'usage de corticoides, la chimiothérapie antérieure (Oui/Non), des nitrosourées antérieures, les antiépileptiques, nous avons enquêté également sur le nombres de récidives. Les variables du résultat étaient la survie totale (OS), la survie progression libre (PFS). PFS6 = proportion de malades vivants à 6 mois et progresssant librement après début de traitement.
Résultats :
Pour tous les résultats, le dernier grade connu, niveau IV contre III était la variable la plus importante. Des facteurs supplémentaires ont prédit un pronostic pauvre comme le plus vieil âge et le KPS peu élevé. Les soins privés contre ceux des CHU publics ne sont pas un facteur protostique important dans notre modèle. Des analyses supplémentaires sont projetées pour mieux décrire l'impact de toutes les variables sur le résultat.
Conclusions :
Les résultats d'analyses sont logiques avec la dernière donnée histologie connue (grade) comme un facteur important. Le laps de temps depuis que le diagnostic initial peut être un substitut au nombre de rechutes. Des conclusions plus définitives attendent l'achèvement d'analyses progressives.
Notre avis : c'est évident qu'une tumeur de bas grade qui évolue en grade III est de meilleur pronostic que celle qui évolue du bas grade au grade IV, mais le laps de temps entre le II et le temps et le II et le IV est bien aléatoire.
46ème dossier
2077-Avastin-Bevacizumab et Iritonecan sur les tumeurs du cerveau en progression. T. Kang
Auteurs : T. Kang, T. Jin, H. Elinzano, D. Peereboom,
Résumé :
Les gliomes de haut grade sont généralement résistants à la chimiothérapie. Dans le cas du glioblastome, la survie totale médiane est de moins de 12 mois et la survie progression libre de moins de 4 mois. Pour malades avec Glioblastome en récidive, la survie progression libre à 6 mois est de 15-20%. La combinaison d'irinotecan et bevacizumab est un régime actif dans le traitement de cette maladie. Ici nous rapportons les expériences avec ce régime à notre institution avec l'objectif d'identifier une thérapie avec un meilleur résultat que les résultats historiques.
Méthodes :
27 malades avec gliomes de haut grade en récidive ou progressif ont été traités à la Clinique de Cleveland entre juillet 2005 et octobre 2006. les malades avaient progressé sur au moins une chimiothérapie antérieure. Les malades avec irinotecan antérieur ou bevacizumab ont été exclus. Les résultats ont été estimés par la méthode Kaplan-Meier.
Résultats :
L'âge médian du groupe était de 46 ans (gamme 5-69 ans). Le nombre médian de thérapies antérieures était de 2 (gamme 1-10). 20/27 malades ont progressé (74%), et 11/27 malades sont morts (41%). Kaplan-Meier estimé pour les résultats est résumé dans la table. La survie progression-libre à 6 mois est est 46%, avec médiane de 5,1 mois. La survie totale à 6 mois est de 84%, avec médiane de 12,6 mois. Dans 7 malades, le traitement a été terminé tôt avant progression. Les toxicités importantes étaient un patient avec thrombose veineuse profonde et un malade avec hémorragie intracranienne.
Conclusions :
Notre expérience suggère que la combinaison d'irinotecan et bevacizumab améliore la survie progression-libre de 6 mois quand a comparé aux chiffres historiques. Le taux de toxicités sévères est logique avec les rapports antérieurs et les mandats sélection prudente de malades. Un essai randomisé, de phase 3 devra être effectué pour valider ces résultats.
Notre avis :
oui pour l'amélioration de PFS6 mais peu d'effet sur la survie globale 12,6 mois, on pouvait s'attendre à mieux .
PFS et OS avec Vastin/CPT11 |
nombre de patients |
% |
Durée en mois |
Survie progression libre PFS |
11 |
46 |
5,1 |
Survie totale OS |
19 |
84 |
12,6 |
47ème dossier
2078-Avastin-Bevacizumab et Irinotecan chez des malades avec glioblastome récurent. S. Raval
Auteurs : S. Raval, S. Hwang, L. Dorsett,
Résumé :
Le glioblastome surexprime fréquemment le facteur de croissance épidermique EGFR. L'efficacité de Bevacizumab et Irinotecan chez les patients en rechute de glioblastome a été rapporté en premier en 2005 (Vance Rigide, al de l'et, Neuro-Oncol, 2005). Dans ce rapport, nous répartissons les effets des combinaisons de Bevacizumab et Irinotecan sur les réponses totales, la toxicité, la fonction cognitive et le statut clinique chez les patients avec glioblastome en récidive.
Méthodes :
D'août 2005 à décembre 2006, 22 patients avec glioblastome et 1 chimiothérapie maxi antérieure et maladie mesurable sur IRM ont été inscrits. Chaque malade a reçu Bevacizumab 5mg/kg en intra veineuse et Irinotecan 125mg/m2 en infusion intraveineuse IV toute les 2 semaines jusqu'à progression de la maladie ou une toxicité inacceptable. La réponse a été déterminée par IRM tous les 2 cycles. La fonction cognitive a été répartie par Épreuve de Concentration de la Mémoire et d'Orientation (BOMC) et le statut clinique par l'indice de Karnofsky (KPS), selon le Barthel Index (BI) et les possibilités de vie quotidienne (IADL) avant chaque cycle de traitement. L'analyse statistique descriptive a été utilisée.
Résultats :
Tous les patients ont manqué la radio-chimiothérapie de Temodal, 1 patient avait reçu BICNU antérieur et 2 patients Irinotecan. L'âge médian était de 55 ans (37-77 ans) avec un KPS médian de 60 (40-80), BOMC 7 (0-28), BI 85 (10-100) et IADL 6 (0-17); 12 patients ont eu un affaiblissement cognitif, doux (3 pts), modéré (7 pts) et sévère (2 pts). La moyenne de cycles reçus était de 8 (2-27); 21 patients étaient évaluable pour les réponses par examen IRM avec 95,2% de taux de réponse (2 réponses complètes complètes CR + 14 réponses partielles PR + 4 réponses minimes). 7 patients sont morts. La moyenne de survie était de 4,6 mois (gamme 1,1-15,4+) et le temps à progression de 3 mois (0,5-13,8+). il y avait seulement deux niveau 3 de thrombocytopénie et un niveau 3 de neutropénie. L'amélioration dans le score BOMC a été vue chez 15 patients (62%) avec une amélioration moyenne de 7 points. L'amélioration dans le statut a été vue chez 18 patients (85.7%) avec une amélioration de 10 points du KPS, BI de 8 points et IADL de 2 point.
Conclusions :
La combinaison de Bevacizumab et Irinotecan est bien tolérée et sûre. Le taux de la réponse total était 95,2% et des améliorations considérables dans le statut clinique ont été démontrées.
Notre avis : on avait vu dans des études précédentes 65% de taux de réponse, ce qui est bien, dans cet essai c'est encore mieux, 95%. La combinaison est peu toxique finalement. Une alternative intéressante au Temodal.
48ème
dossier
2079-Avastin-Bevacizumab, phase II, chez des malades avec gliomes malins récurent ou progressif. J. J. Raizer
Auteurs : J. J. Raizer, L. Gallot, R. Cohn, J. Chandler, R. Levy, C. Getch, H. Batjer, M. Marymont, C. Tellez, A. Mellot, S. Newman,,,
Résumé :
Les options du traitement disponibles pour le malades avec gliome malin en récidive sont peu nombreuses. Les tendances récentes ont utilisé des médicaments avec une cible spécifique mais aucun n'a été efficace. Nous avons conçu un essai de monothérapie phase II pour tester l'efficacité de Bevacizumab (Avastin) chez les malades avec gliome malin en récidive. Récemment, Bevacizumab et CPT-11 en combinaison avait montré un taux de réponse d'approximativement 60%.
Méthodes :
Tous les malades ont signé un IRB de consentement éclairé. Tous les patients devaient avoir eu au moins deux rechutes. Les patients devaient avoir plus de 18 ans, HPS supérieur à 60 et les fonctions de la moelle épinière, du foie, des reins, normale, urine et créatine normale. Les malades sous anti-épileptiques EIAD ont été déplacé vers des médicaments non-EIAD. Des IRM ont été réalisés toutes les 6 semaines. Les malades ont continué sur l'essai jusqu'à la progression de la maladie. Les malades ont reçu Bevacizumab 15 mg/kg toutes les 3 semaines en infusion intra-veineuse de 60-90 minutes.
Résultats :
16 patients avec gliome malin en récidive ont été traités. 14 patients avaient un glioblastome (GBM) et 2 avaient un oligodendrogliome anaplasique (AO). Le nombre Médian de doses donné était de 3 (gamme 1-12). Aucun malade n'avait d'hémorragie intracranienne et la seule toxicité considérable était un DVT dans un malade avec DVT antérieur. Les meilleures réponses selon les critères McDonald étaient: réponse partielle PR chez 2 patients, maladie stable SD chez 4 patients, progression de la maladie PD chez 3 pts et 7 patients sont non-évaluables, 4 patients n'ont pas fait leur IRM.
Conclusions :
Bevacizumab en monothérapie donné toutes les 3 semaines à 15 mg/kg est sûr. Les réponses partielles et la maladie stable ont été vues dans approximativement 30% des malades. Notre réponse estimée est inférieure aux résultats antérieurs de malades traités avec CPT-11 et Bevacizumab.
PD, maladie en progression ou progress desease
SD stable desease maladie stable
PR partial response, réponse partielle
Patient |
|
GBM ou AA |
Chim. |
Doses |
|
1 |
35/M |
GBM |
2 |
2 |
PD |
2 |
45/F |
GBM |
3 |
3 |
PD |
3 |
60/F |
GBM |
2 |
2 |
SD |
4 |
55/M |
GBM |
2 |
3 |
SD |
5 |
67/M |
GBM |
2 |
2 |
--- |
6 |
54/M |
GBM |
2 |
12 |
PR |
7 |
64/F |
GBM |
2 |
6 |
PR |
8 |
45/M |
GBM |
2 |
6 |
SD |
9 |
65/M |
GBM |
3 |
3 |
SD |
10 |
51/F |
GBM |
2 |
7 |
SD |
11 |
50/F |
GBM |
3 |
4 |
SD |
12 |
47/F |
AO |
3 |
6 |
SD |
13 |
69/F |
GBM |
3 |
2 |
SD |
14 |
50/M |
GBM |
4 |
1 |
--- |
15 |
35/M |
GBM |
2 |
1 |
--- |
16 |
61/F |
AO |
5 |
1 |
--- |
Notre avis : un essai ou la moitié des 16 patients sont non évaluables est peu significatif. Les résultats sont doux mais la toxicité aussi.
49ème dossier
2081-Gimatecan, topoisomérase, phase I, contre des xénogreffes de gliome malin en monothérapie ou combinaison. G. Vassal
Auteurs : Vassal G., N. Hamelin, P. Opolon, R. Versace, B. Geoerger,
Résumé :
Gimatecan est un inhibiteur de topoisomérase, une camptothécine lipophile (affinité pour les graisses) orale nouvelle connue sous les nom de ST1481, NVP-LBQ707 qui a montré une activité supérieure à Iritonécan et Topotecan contre plusieurs lignes cellulaires de xénogreffes humaines de gliomes.
Méthodes :
Nous avons évalué Gimatecan in vivo en monothérapie, puis avec Temodal et AEE788 inhibiteur de EGF et VEGF contre des Xénogreffes de gliomes malins dérivés de tumeurs en sous cutané.
Résultats :
Gimatecan a montré une activité dose-dépendante contre les trois modèles du gliomes étudiés, IGRG93 est le plus sensible avec Gimatecan au dosage de 0,10 à 0,25 mg/kg journalier de Gimatecan oral dans un programme prolongé de 5 jours par semaine pendant 4 semaines qui a entrainé 100% de régression de la tumeur. Les régressions ont été partielles ou complètes. L'activité anti-tumorale avec P53 de type sauvage, dans IGRG93 a correspondu avec une importante apoptose, comme analysé par le cycle cellulaire et P21. De plus, la combinaison de Gimatecan et de Temodal a résulté en une activité synergétique contre le P53 sauvage du glioblastome IGRG121. Gimatecan au MTD pourrait être combiné avec Temodal sans toxicité augmentée. Gimatecan à 0,19 mg/kg journalier donné 5 jours/semaine sur 4 semaines combiné avec AEE788 50mg 3 jours par semaine pendant 4 semaines a été évalué contre le mutant P53, le gène EGFR amplifié dans les gliomes IGRG88. Les deux agents étaient très actifs avec 100% de régression tumorale. Les tumeurs ont continué leur progression 2 à 3 semaines après la fin du traitement de Gimatecan alors qu'avec AEE788 la progression est immédiate à l'arrêt du traitement mais moins importante. Gimatecan et AEE788 donnés simultanément pendant 4 semaines a une action moins importante que Gimatecan voire antagoniste. AEE788 a induit l'arrêt du cycle de division en G1 qui peut réduire la sensibilité à Gimatecan, effectif en phase S. Un programme alternatif avec Gimatecan suivi de AEE788 semble plus approprié.
Conclusions :
Gimatecan est très actif contre les xénogreffes de gliome malin et une activité synergétique avec Temodal qui suggère ce nouveau topoisomérase comme traitement contre le gliome malin.
Notre avis : on n'y comprend pas grand chose avec les références de de gliome IGRG, IGRG93, IGRG121, IGRG88, on sait que cela veut dire Institut Gustave Roussy gliome mais tout le monde ne le sait pas. Il existe des références internationales pour les cellules de glioblastome avec forme mutée de P53, dont tout le monde se sert. De plus on avait déjà une bonne étude de phase I de Gimatecan à l'ASCO 2006
Gimatecan à l'Asco 2006, par l'équipe de FH Hochberg de l'hôpital de Boston. De plus le dosage est différent pour les EIAD et les non-EIAD.
50ème dossier
2084-MGMT et survie chez des malades avec gliome. M. Preusser
Auteurs : M. Preusser, M. Hassler, K. Elandt, E. Gelpi, J. Hainfellner, M. Baur, C. Marosi,,
Résumé :
La réponse à la chimiothérapie des alkylants chez les malades avec gliome de haut grade (HGG) a correspondu au silence du gène de réparation de l'ADN, MGMT (O6-Methylguanine methyltransferase ADN) dans le tissu de la tumeur. Les malades avec gliome de haut grade qui exprime la méthylation du promoteur de MGMT ont bénéficié d'une chimiothérapie alkylante qui a donné une survie prolongée comparée aux malades qui n'avaient pas la méthylation du promoteur MGMT.
Méthodes :
47 malades avec gliomes de haut grade ont tous été traités avec radio-chimiothérapie concomitante alkylante dans notre centre. Le groupe LS Longue survie, 23/47 malades (8 femmes, 15 hommes, âge médian de 36,3 ans (22,4-64,5 ans) a survécu plus de 36 mois, médiane de 46,9 mois (gamme 36-137 mois). Le groupe CS, courte survie, 24/47 malades (5 femmes et 19 hommes, âge médian de 47,7 ans (gamme 18,3-73,3 ans, avec rechute rapide de la tumeur a survécu une médiane pour 23,5 mois, défini chez les malades avec gliome de haut grade comme la survie médiane conventionnelle. Dans tous les cas, nous avons extrait l'ADN des échantillons du tissu de la tumeur formol-arrangée et paraffine-enfoncée. Le statut du méthylation du promoteur de MGMT a été déterminé par modification du bisulfide de l'ADN et polymerasisation de la chaîne méthyle spécifique, la réaction (MSP). les résultats MSP ont été estimés par 4 observateurs indépendants.
Résultats :
Il y avait le haut accord entre les différents observateurs sur les résultats MSP (gamme de valeurs du kappa: 0,71-0,87). Parmi LS, nous avons trouvé la méthylation du promoteur MGMT chez 13/24 (81.5%) malades et une non méthylation chez 3 malades, alors que les résultats MSP n'étaient pas interprétables chez 7 malades de ce sous-groupe de patient. Parmi CS, nous avons trouvé la méthylation du promoteur chez 16/23 malades (66.6%), et la non méthylation chez 6 malades. Il n'y a aucune différence importante pour la méthylation du promoteur de MGMT entre LS et CS
Conclusions :
La proportion de gliomes avec un promoteur méthylé de MGMT dans cette série est, de façon inattendue, élevé, en particulier pour les malades CS. Les explications potentielles pour cette découverte sont des différences méthodologiques dû à l'usage de tumeurs paraffine-enfoncées au lieu de matière de la tumeur gelée comme dans la plupart série et une accumulation aléatoire potentielle de MGMT ont publié des tumeurs positives dans les malades avec survie CS.
Notre avis : 81%, 66%, c'est élevé, la moyenne est plutôt de 50, mais l'échantillon LS est bien jeune. La méthylation du promoteur de MGMT n'a jamais été un facteur pronostic de survie mais seulement de l'action du Temodal. Les deux sont assez liés, c'est évident.
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