
Oligodendrogliomes, 5% des gliomes, ils sont souvent frontaux
et dans l'hémisphère gauche (zones de la parole et donc sur l'image IRM, à droite comme ici)
Oligodendrogliomes de bas grade (II)
Traits cliniques, traitements, et pronostics.
Auteurs : Herbert H. Engelhard M.D., Doctorat., *, Ana Stelea M.D. * et Arno Mundt M.D.
Départements de Neurochirurgie, oncologie et radiation Chicago, Illinois
L’oligodendrogliome de bas grade ou grade II.
Environ 5 à 18 % de tous les gliomes. Les cellules d’oligodendrogliome de bas grade présentes peu d'anomalies mais la tumeur si elle évolue lentement, évolue continuellement. Ce n'est donc pas une tumeur bénigne ni aussi encore maligne, on parle de bas grade. La tumeur peut être présente depuis de nombreuses années avant d’être diagnostiquée. Les personnes atteintes d’un oligodendrogliome de bas grade peuvent avoir des crises d’épilepsie depuis longtemps. On observe le plus souvent l’oligodendrogliome chez des personnes âgées entre 50 et 60 ans. Les options de traitement de l’oligodendrogliome de bas grade sont souvent une surveillance active sans traitement s'il n'y a pas de symptômes ou de signes d'anaplasie. On se contente alors très souvent de vérifier que la tumeur n'évolue pas trop vite car certaines tumeurs ne changent pas beaucoup pendant des mois ou des années. On peut avoir recours à la chirurgie, mais actuellement il est imùpossible de savoir si la chirurgie apporte un avantage. La radiothérapie est une option, mais le résultat est inchangé si la tumeur est irradiée précocément ou tardivement. Les oligodendrogliomes anaplasiques répondent en général bien aux traitements. La chimiothérapie donne de bons résultats chez les malades avec une anomalie, la codélétion 1p/19q.
L'oligodendrogliomes anaplasiques (III)
L'oligodendrogliome de grade III ou anaplasique est une tumeur maligne, évolution d'une tumeur de bas grade en général ou de novo. Le traitement des malades est standardisé au niveau national dans le projet POLA avec un traitement efficace, la radiochimiothéravie de PCV suivie de 6 cycles adjuvants de PCV.
Tous renseignements sur POLA
Les traitements sur les oligodendrogliomes de grade II et III
Oligoastrocytomes de grade II
On a essayé le temozolomide chez David Servan-Schreiber et miracle la tumeur avait disparu. On croyait avoir le remède. Hélas il a fallu vite déchenter, la tumeur à l'arrêt du traitement revenait à son état d'avant traitement. On sair que la chimiothérapie et la radiothérapie ne marche bien que si les tumeurs se divisent rapidement, ce qui n'est pas le cas des bas grades. On cherche d'autres solutions, peut-être l'onco-immunothérapie.
Oligoastrocytome anaplasique de grade III
Temozolomide (Temodal), radiothérapie, radiochimiothérapie de Temodal, radiochimiothérapie de PCV ou PC (sans la vincristine qui passe mal la barrière hématoencéphalique).
Origine des oligodendrogliomes
Les avancées récentes dans l'imagerie diagnostique, la chirurgie, la chimiothérapie et la biologie moléculaire, permettent aujourd'hui de donner une meilleure réponse thérapeutique dans le traitement des oligodendrogliomes. Dans cet article, nous examinons les oligos bas grade (grade II) et oligos anaplasiques (grade III) puis nous étudions les nouveaux développements cliniques.
Résultats
La fréquence des oligodendrogliomes augmente, probablement en raison
d'un meilleur diagnostic. Les épilepsies et les maux de tête
en sont les signes principaux et la chirurgie lorsqu'elle est possible
continue d'être le traitement de base. La Tomographie par émission
de positron (TEP) et l'analyse moléculaire du prélèvement
chirurgical sont des éléments importants de diagnostic.
Est ce que les oligos et les oligos anaplasiques répondent à la chimiothérapie ?
Cela va avoir un impact sur le réglage de la radiothérapie. Les temps de survie augmentent, et les malades peuvent maintenant être divisés en sous-groupes pronostiques basés sur les traits moléculaires de leurs tumeurs. Le procarbazine-CCNU-vincristine (PCV) ou PC (sans la vincristine) reste la chimiothérapie standard, mais d'autres agents, particulièrement le temozolomide (Temodal), sont actuellement testés. Le traitement le plus efficace reste la radiochimiothérapie avec le PCV ou PC
Conclusions
L'algorithme pour diagnostiquer et traiter des malades avec oligos a changé. Les neurochirurgiens ont besoin d'être informé des nouveaux traitements qu'ils peuvent offrir à leurs malades.
La thérapie appropriée
Les tumeurs oligodendrogliales ont fait l'objet de nombreuses recherches dans la décennie
passée, dû à leur bonne réponse à la chimiothérapie et la possibilité de classement
en sous-groupes pronostiques basés sur la biologie moléculaire.
Pour la première fois dans une tumeur du système nerveux
central (CNS) les modifications génétiques dans le tissu de la tumeur est aussi important que les conclusions histologiques
pour définir la thérapie appropriée.
Il a été confirmé par plusieurs études cliniques
que les pertes de portions de chromosomes 1p et 19q sont associés avec le phénotype de l'oligodendrogliome et ont une plus longue survie. On croit que ces régions du chromosome
contiennent des gènes qui empêchent la progression de la
tumeur. Des études supplémentaires ont resserré les
emplacements chromatiques impliqués, et il a été
rapporté que les lésions au loci 1p36 et 19q13.3 ont une meilleure réponse thérapeutique. TP73 est un gène qui est localisé à
1p36.3. Il codifie pour une protéine qui partage une homologie
structurelle considérable avec un autre gène antitumoral
le p53. Cependant, tous les oligodendrogliomes n'ont
pas des perte de morceaux de 1p et 19q. Par conséquent, on croit
qu'il y a des chemins moléculaires multiples pour le développement
de ce type de tumeur. Dans d'autres oligos on trouve, la suppression de p16/CDKN2A, la perte de 10q, et une
amplification du récepteur du facteur épidermique de croissance
(EGFr). Ces oligos ont un pronostic plus pauvre. Pendant
que les biologistes moléculaires élucidait la typologie
des oligodendrogliomes, les neuropathologistes ont montré l'importance
de reconnaître son histologie et de faire le meilleur diagnostic.
Depuis que les oligodendrogliomes sont plus sensibles à chimiothérapie que les astrocytomes de niveau comparable
, L'Organisation mondiale de la Santé a établi des directives
pour noter les oligodendrogliomes "pur" d'après un système
à deux étages. Ces tumeurs sont appelées "pures"
quand ils ne contiennent pas un trop grand nombre d'astrocytes méchants.
Si l'oligo est une tumeur "bien différenciée",
elle est considérée pour être a un niveau de gliome
II. L'oligo anaplasique est plus méchant, c'est un gliome
de niveau III. L'atypie nucléaire et une mitose
occasionnelle peuvent y être observés. Un oligo anaplasique
peut être directement nouveau ou "évoluer"
d'un oligo bien différencié. D'après un rapport récent 77% des oligos sont des gliomes de bas degrés
et 23% sont anaplasiques. Les traits cliniques et les
options de traitement courantes pour les tumeurs oligodendrogliales pures
de faible degré ou anaplasiques sont examinées ici. Le sujet
de gliomes mélangés, les oligoastrocytomes contenant des
astrocytes néoplasiques ne sera pas étudié ici.
Fréquence, emplacement de la tumeur, et symptômes
91% des patients avec oligo avaient des épilepsies.
Dans une autre étude chez les enfants et adolescents on a trouvé
85%. Les épilepsies d'oligo peuvent être généralisées,
simple partielle, complexe partielle, ou une combinaison. Les autres symptômes
étaient des maux de tête, un changement de personnalité,
des vertiges et des nausées, des problèmes visuels, et/ou
une certaine faiblesse. Il a été observé que les
malades avec oligos éprouvent souvent des symptômes (habituellement
épilepsies) plusieurs années avant leur diagnostic qui a
lieu après un événement
apoplectique tel qu'une hémorragie peritumorale. Cette situation
est devenue moins commune avec la disponibilité augmentée
et la sensibilité des scanners et IRM qui est l'élément
principal de diagnostic. Encore que la durée moyenne des symptômes
avant le diagnostic définitif a varié de 2.9 mois
à 5 années, et même plus long. Actuellement,
le diagnostic d'oligo peut encore être fait après une hémorragie
aiguë ou suivre une décennie de traitement pour des épilepsies.
Le scanner et l'IRM sont utilisés pour déterminer l'emplacement
et la configuration spatiale de la tumeur. Les conclusions d'un
diagnostic d'oligo sur images n'est pas sûr. Les oligos
varient dans leur apparence et peuvent se produire dans les emplacements
inattendus. Habituellement ils sont situés dans le cortex et/ou
dans la matière blanche subcorticale comme lésions
de masse avec des marges assez discrètes. Sur le scanner, les oligos
sont des tumeurs hypodenses (57% à 70%)
ou isodenses. Les oligos sont décrits typiquement comme faible
rehausseurs ou pas à tout. Cependant quelque degré d'amélioration
du contraste a été rapporté pour se produire dans 24 à 66% des cas. L'dème
péritumoral est généralement doux ou absent.
Des changements cystiques et des hémorragies de la tumeur peuvent
aussi être observés. L'oligo est la tumeur intracrânienne
qui développe souvent des calcifications, jusqu'à 90% dans quelque série. Les calcifications présentent
souvent une apparence grossière ; les punctates ou calcifications
linéaires peuvent se produire aussi. Le scanner montre que les
dépôts du calcium améliorent les IRM. La présence
de calcification n'entraîne pas un diagnostic d'oligo.
Statistiquement, depuis que les astrocytomes peuvent calcifier aussi et
être plus commun, il est aussi possible qu'un gliome avec les dépôts
du calcium soit un astrocytome. Sur un IRM, un oligo est hypointense en T1 et hyperintense en T2 bien délimité
avec un petit dème peritumoral. Les images T2 peuvent être
même plus sensibles que T1 pour visualiser la tumeur et évaluer
la réponse à chimiothérapie. L'IRM est plus sensible
que le scanner pour démontrer les caractères anormaux de
la tumeur. Avec la sensibilité des IRM, Il est aujourd'hui possible
de diagnostiquer plus précocement les oligos et
les autres types de tumeurs. Ce peut être un facteur qui augmentera
le temps de la survie. Comme d'autres tumeurs gliales, les oligos peuvent
s'étendre à travers le corps calleux. Bien qu'encore controversé,
un plus grand contraste peut indiquer une tumeur plus agressive. Avec amélioration du contraste comme une variable,
les Daumas-Duport ont suggéré une classification des oligos
qui s'est avérée très prophétique de survie.
PCV, Procarbazine, Lomustine (CCNU) et Vincristine adjuvant sur oligodendrogliomes anaplasiques nouvellement diagnostiqués, suivi à long terme de l'essai EORTC (phase III)26951
GFME 20/10/2012 n°408
Article original
J Clin Oncol. 2012 Oct 15
Auteurs :
Martin J. van den Bent, Johan M. Kros, Mathilde C.M. Kouwenhoven, Roelien H. Enting, Pim J. French, and Winand N.M. Dinjens, Erasmus MC-Daniel den Hoed Cancer Center, Rotterdam; Martin J.B. Taphoorn and Charles J. Vecht, Medical Center Haaglanden, The Hague; Martin J.B. Taphoorn, Vrije Universiteit Medisch Centrum, Amsterdam; Hans J.J.A. Bernsen, Canisius Wilhelmina Ziekenhuis, Nijmegen; Cees C. Tijssen, St Elisabeth Hospital, Tilburg; Roelien H. Enting, University Medical Center Groningen, Groningen, the Netherlands; Alba A. Brandes, Azienda Unità Sanìtaria Locale di Bologna, Bologna, Italy; Jean-Yves Delattre and Khê Hoang-Xuan, Groupe Hospitalier, Pitié-Salpêtrière, Paris; Marc Frenay, Centre Antoine Lacassagne, Nice, France; Wolfgang Grisold, Kaiser Franz Josef Hospital, Vienna, Austria; László Sipos, Institute of Neurosurgery, Budapest, Hungary; and Anouk Allgeier, Denis Lacombe, and Thierry Gorlia, European Organisation for Research and Treatment of Cancer Headquarters, Brussels, Belgium.
Résumé
Les oligodendrogliomes anaplasiques sont des tumeurs chimiosensibles. Nous présentons maintenant les conclusions du suivi à long terme d'un essai randomisé de phase III qui étudient l'addition de 6 cycles de chimiothérapie de PCV, procarbazine, lomustine (CCNU), et vincristine (PCV) à la radiothérapie (RT).
Malades :
Les malades avec des tumeurs de oligodendrogliales anaplasiques récemment diagnostiquées étaient randomisés (tirés au sort) pour être assignés dans un bras de radiothérapîe de 59,4 Gy ou dans un autre bras avec la même radiothérapie suivise de 6 cycles adjuvant de PCV. Une analyse d'exploration de la corrélation entre la codélétion 1p/19q et la survie faisait partie de l'étude. Rétrospectivement, le statut de méthylation du promoteur de MGMT (méthyle guanine méthyle transférase) et le statut du gène IDH1 (isocitrate déhydrogénase) a été déterminé. Les points finaux étaient la survie totale (OS) et la survie sans progression.
Résultats :
368 malades ont été inscrits avec un suivi médian de 140 mois (12 ans), La survie totale, OS, dans le bras RT/PCV était considérablement plus longue (42,3 versus 30,6 mois dans le bras radiothérapie, ratio de hasard [HR], 0,75. Chez les 80/368 malades avec codélétion 1p/19q, la survie totale a été augmentée, avec une tendance vers plus d'avantages dans le bras RT+PCV (L'OS n'a pas été atteint dans le groupe RT/PCV versus 112 mois dans le groupe RT seule. Le gène IDH muté était aussi de meilleure signification pronostique dans le bras RT/PCV.
Conclusions :
L'addition à RT de 6 cycles de PCV après 59,4 Gy de RT augmente la survie totale et la survie sans progression dans les tumeurs oligodendrogliales anaplasiques. Les tumeurs avec la codélétion 1p/19q ont plus d'avantage avec PCV adjuvant comparé aux tumeurs sans codélétion.
PMID: 23071237 [PubMed - comme fourni par éditeur
Pubmed : 23071237
Chirurgie pour oligos et oligos anaplasiques
Actuellement, la chirurgie continue à être le meilleur
traitement pour la plupart des malades avec gliomes. Obtenir le tissu
est encore essentiel pour établir un diagnostic exact,
et la résection de la tumeur peut être utilisée pour
réduire l'effet de masse qui cause des symptômes et des déficits
neurologiques. La résection de la Tumeur peut autoriser aussi une
baisse dans la radiothérapie et réduire les erreurs de diagnostic
avec de petits échantillons de la biopsie. Une assez grande ouverture
crânienne autorise des trajectoires multiples pour accéder
à la tumeur. La morbidité en vigueur devrait être
basse mais dépendre de l'emplacement de la tumeur. L'usage preoperatif
de l'IRM, la chirurgie image-guidée (craniotomie stéréotaxique),
et/ou l'IRM intraoperatif peut être utilisé pour augmenter
le montant de tumeur qui peut sans risque être enlevé.
La chirurgie éveillée
Elle peut parfois être utile dans des cas sélectionnés.
Même avec le diagnostic de la section gelé, il peut ne pas être possible de distinguer un oligo d'autres tumeurs pendant la chirurgie. Les oligos peuvent être des masses douces ou gélatineuses de couleur rosâtre grise avec ou sans régions de calcifications sablonneuses, structures cystiques, hypervascularisées et/ou hémorragiques. La tumeur est localisée habituellement dans la matière blanche et le cortex mais peut envahir les leptomeninges. Un IRM postopératoire devrait être exécuté avec et sans contraste 24 heures après la chirurgie (si possible) pour évaluer le montant de tumeur résiduelle.
La plupart des auteurs récents ont déclaré que le but chirurgical pour les oligos devrait être l'enlèvement du plus gros volume au moindre risque. La plupart des rapports ont indiqué qu'une résection plus complète de la tumeur est associée avec une survie plus longue mais quelques séries cliniques ne l'ont pas confirmé. Dans une étude récente sur des patients avec oligos et oligos anaplasiques avec excision chirurgicale complète on a constaté la plus haute survie de 5 années par rapport à ceux qui n'avaient eu que la biopsie, malheureusement, le nombre de malades, 37, était petit, et le taux de la mortalité très élevé, 14%. La résection chirurgicale agressive dans les régions qui entraînent des risque considérables de déficit neurologiques devrait être évitée car les oligos répondent habituellement aux autres thérapies.
La résection chirurgicale consciencieuse (quand faisable) a aussi
été préconisée pour les malades avec oligo
anaplasique. Dans une série des patients qui ont subi des craniotomies
multiples, 6 sur 7 malades avec une tumeur de niveau II, la tumeur avait
progressé au niveau III et une au niveau IV (glioblastome). La réopération paraît avoir un rôle
dans des situations précises, quand il y a une chance raisonnable
d'améliorer la fonction et l'espérance de vie du malade.
Facteurs pronostiques cliniques et moléculaires : survie
Plusieurs autres variables en plus de l'ampleur de la résection
chirurgicale entrent en jeu. L'âge est un des prophètes
les plus forts, les 40-45 ans ont une plus longue survie.
Une étude a montré que les moins de 20 ans avaient une survie
médiane de 17.5 ans. Pour les plus de 60 ans la
survie est de 13 mois. Les moins de
30 ans sont 75% à avoir une survie de 10 ans, ils ne sont plus
que 20% à 50 ans. Les Malades dans le groupe pronostique pauvre
(par exemple, résection partielle) sont souvent des candidats pour
des traitements plus agressifs avec radiation et/ou chimiothérapie.
Les Autres traits favorables incluent un emplacement de la tumeur dans
le lobe frontal. Des tumeurs dans le lobe pariétal ont été
associées avec une progression de la tumeur subséquente.
Les Données d'une grande étude nationale sont analysées
actuellement pour confirmer la validité de ces facteurs pronostic.
Information pour les Neurochirurgiens.
Les critères histologiques (c.-à-d., déterminer si
la tumeur est un oligo ou un oligo anaplasique ont été montrés pour avoir une valeur prophétique
forte pour la survie. La nécrose, une haute activité mitotique,
une cellularité augmentée, une atypie nucléaire,
un polymorphisme, et la prolifération microvasculaire sont des
éléments de faible pronostic. Les marqueurs
moléculaires présent aussi dans les spécimens de
la tumeur de l'oligo a été confirmé pour avoir une
valeur de pronostic. Les marqueurs Moléculaires paraissent actuellement
être plus importants pour l'oligo que pour toute autre tumeur du
cerveau. La perte allélique (c.-à-d. la perte d'hétérozygocité) sur
le bras court du chromosome 1p (surtout si accompagné
par perte sur 19q) paraît être associé fortement avec
le phénotype de l'oligo et être aussi un prophète
indépendant de la réponse à la chimiothérapie
(avec ou sans thérapie de la radiation).
Estimation d'activité du proliférative dans la tumeur
C'est un autre outil pronostique. Dans plusieurs études, Ki-67 étiquette les indices pour les malades
avec oligos Les plus hauts indices de l'étiquetage indiquant une
plus forte prolifération a été associé avec
un pronostic plus pauvre. Parmi les Autres marqueurs moléculaires
qui ont rapporté pour avoir la valeur pronostique ont inclus la topoisomérase II, l'isoenzyme-1 du cyclooxygénase,
p16 et, surtout les mutations du p53 dans l'oligo anaplasique.
Chimiothérapie jusqu'au temps de la radiothérapie ou de la progression.
Un malade avec un oligo anaplasique qui affiche les pertes des 1p et 19q serait prédit pour avoir une réponse à la radiothérapie et à la chimiothérapie PCV avec une chance de 95% de survivre à 5 années. Le même malade, avec un tumeur identique mais sans perte de 1p et 19q, en ayant une mutation de CDKN2A un gène suppresseur de tumeur, serait moins sensible à chimiothérapie et n'aurait une survie approximative que de 2 années. Même avec toute l'information pronostique disponible, il est encore difficile de prédire correctement la survie pour un malade avec oligo. La raison à cela est la menace de l'évolution de la tumeur vers l'anaplasie et même souvent vers un glioblastome, réfractaire à tout le traitement.
Traitement postopératoire
Comme les autres tumeurs
gliales, les oligos ont une tendance à infiltrer le cerveau en profondeur. L'ampleur de la migration des cellules néoplasiques
ne peut pas être correctement observée par l'imagerie. Même
si la résection chirurgicale est bonne, les patients avec des oligos
sont rarement guéris par résection chirurgicale, même
si la tumeur apparaît comme totalement retirée. Dans la plupart
des cas, la tumeur continue de progresser lentement mais inexorablement.
Les retours de tumeurs sont observés au site premier. Pour les
tumeurs bas-de-gamme, cela peut demander quelques années. Les patients
meurent habituellement soit de la progression de la maladie soit de sa
conversion en une tumeur de plus haut niveau. Pour ces raisons la thérapie
de radiation a été utilisée postérieurement
à la chirurgie pour les adultes avec des oligodendrogliomes bas-de-gamme.
Radiothérapie
En dépit de son usage fréquent, l'efficacité de la
thérapie de radiation pour oligos bas-de-gamme est discuté.
La littérature disponible indique que la thérapie de la
radiation prolonge la survie, surtout si la tumeur a été
enlevée partiellement. Les patients avec oligos traités
avec chirurgie et thérapie de radiation postopératoire avaient
un temps de la survie médian de 84 mois contre 47 mois pour ceux traités avec chirurgie seule. Cependant si depuis les malades survivent un temps plus long,
les toxicités de la thérapie de radiation ont besoin d'être
considérées avec soin.
Effets secondaires
Il y a des effets secondaires dans les survivants à long terme avec la thérapie de radiation qui sont un changement de personnalité,la perte de mémoire, la démence, l'anormalité de la démarche, de la coordination. Sur 77 malades d'oligos 21% ont développé à la suite de la radiothérapie des changements cognitifs et 15% ont développé des nécroses. Il y a controverse pour savoir si la radiothérapie devait être réservée pour plus tard, à la progression de la tumeur. Des études récentes ont indiqué que la thérapie de radiation à la reprise est aussi efficace que la thérapie postopératoire pour traiter les oligos bas-de-gamme si une tumeur résiduelle minime est présente.
Les études récentes
Une équipe Japonaise a rapporté dans Recherche Anticancer (2011;31) une étude sur 25 malades récemment diagnostiqués avec oligodendrogliome anaplasique (n=15) ou oligoastrocytome anaplasique (n=10). Des 25 malades, 16 avaient la délétion 1p/19q et 9 ne l'avaient pas. L'index de prolifération MIB-1/Ki67 moyen était identique dans les 2 groupes avec et sans suppression. Tous les 25 malades ont subi une résection totale ou partielle partiel. Les 16 malades avec délétion 1p/19q ont été traités seulement avec une chimiothérapie de nitrosourée et les 9 sans la délétion ont été traités avec radiothérapie et temozolomide (Temodal). La survie sans progression des malades sans délétion était de 14 mois, et pour ceux avec la délétion et qui ont reçu seulement la chimiothérapie n'a pas été atteinte (suivi de 3 ans). La survie totale médiane n'a pas été atteinte dans l'un et l'autre groupe et le taux de la survie total à 5 ans était de 62,2% pour tous les malades.
Autre étude identique
Une équipe à l'hôpital Henry Ford à Détroit a rapporté dans le Journal de Neurooncolgy (2009;92(1)) une étude sur 48 malades avec oligodendrogliome anaplasique récemment diagnostiqués. Des 48 malades, 36 avaient la délétion 1p/19q suppressions et 12 ne l'avaient pas. Les 36 malades avec délétion ont été traités seulement avec temozolomide (Temodal), les 12 sans délétion ont été traités avec radiothérapie et temozolomide (Temodal). La survie sans progression de ceux sans délétion était de 13,5 mois, et de ceux avec délétion qui ont reçu seulement la chimiothérapie était 28,7 mois (suivi de 32 mois).
Délétion 1p et co-délétion 1p-19q, une meilleure chimiosensibilité
La présence de délétion 1p et 19q est réputée corrélée au diagnostic d’oligodendrogliome, à une plus grande chimiosensibilité et à un meilleur pronostic. Nous avons revu la littérature afin d’évaluer l’utilité de ces corrélations en pratique clinique. Après analyse de 33 études incluant 2666 patients, les taux moyens de délétion 1p et de codélétion 1p19q étaient respectivement 65,4 et 63,3 % dans les oligodendrogliomes, 28,7 et 21,6 % dans les oligoastrocytomes, 13,2 et 7,5 % dans les astrocytomes, 11,6 et 2,9 % dans les glioblastomes. La présence de délétions 1p ou de codélétions constitue un argument fort en faveur d’un diagnostic histologique oligodendroglial, mais leur absence ne permet pas d’éliminer le diagnostic d’oligodendrogliome. La probabilité de réponse à la chimiothérapie d’un oligodendrogliome de grade 3 est plus grande en présence de codélétion. L’existence de codélétion constitue donc un argument supplémentaire en faveur d’une décision de chimiothérapie, mais l’absence de codélétion ne permet pas d’écarter cette décision. La présence de délétion 1p ou de codélétion est un facteur de bon pronostic pour les oligodendrogliomes et les gliomes mixtes. Ce meilleur pronostic peut s’expliquer par plusieurs facteurs associés à ces deletions : meilleure chimiosensibilité, localisation tumorale préférentiellement frontale, croissance tumorale plus lente et découverte plus précoce.
Journal de neurologie 2008
Auteurs : CHU et CLCC Nice
Survie
En d'autres termes, la longueur de la survie n'a pas été
trouvée pour être affecté de façon défavorable
si la thérapie de la radiation avait été donnée
en différé. Une majorité opte pour différer
la thérapie de radiation jusqu'à ce que la progression de
la tumeur soit détectée. L'ampleur de la tumeur résiduelle
peut influencer cette décision. Mais depuis que la chimiothérapie produit une réponse clinique sur les oligos bas-de-gamme, on préfère
remettre l'usage de la radiation et commencer par la chimiothérapie,
même quand la tumeur résiduelle est évidente.
Concernant l'usage de la chimiothérapie pour les oligos bas-de-gamme,
des réponses ont été observées chez des patients
traités avec procarbazine, lomustine (CCNU), et vincristine (PCV).
Approximativement 60% à 65% des patients répondent
à la chimiothérapie P.C.V., avec une durée
de réponse médiane de 1-1.5 années.
Beaucoup de neuro oncologues donnent désormais la chimiothérapie
avant la radiothérapie pour remettre à plus tard les effets
secondaires de la radiothérapie. Comme avec radiothérapie,
la chimiothérapie peut être associée avec des effets
secondaires considérables. Les effets secondaires de la chimio P.C.V.ont été rapportés. Sur 46% des malades
traités avec chimiothérapie P.C.V., on constate la myélosuppression La Temozolomide, un nouvel agent alkylant est testé actuellement
dans des essais cliniques comme une alternative ou pour
augmenter la chimiothérapie P.C.V., avec des résultats prometteurs.
Temodal est plus commode et mieux toléré que d'autres chimiothérapies.
Finalement, la plupart des patients avec oligos reçoivent la chimiothérapie et la radiothérapie. Les patients qui suivent
les deux traitements survivent plus longtemps que les patients qui ne suivent que l'un ou l'autre.
Traitement postopératoire pour oligos anaplasiques.
La plupart des auteurs préconisent l'usage de la radiothérapie
en postopératoire bien que plusieurs études n'ont pas été
démontré d'avantage. La chimiothérapie P.C.V. a démontré
une efficacité et est le régime le plus communément
donné sur les oligos anaplasiques. Dans une étude 75% de patients avec oligos anaplasiques avec P.C.V. ; on considérait
une réponse complète (bien que temporaire). D'autres études
ont confirmé l'efficacité de ce traitement. 66% des patients avec oligos anaplasiques répondent
à une chimiothérapie PCV, pour une durée de réponse
médiane de 1-1.5 années.
La Chimiothérapie est aussi utilisée de plus en plus comme
le premier traitement postopératoire pour l'oligo anaplasique et
la radiation est différée jusqu'à progression de
la tumeur.
La combinaison de radiothérapie et chimiothérapie
P.C.V. est vraisemblablement supérieure à l'un et l'autre
traitement seul.
Il a été suggéré
qu'un délai d'au moins 1 semaine devrait séparer
les deux traitements. La question se pose pourquoi les cellules oligodendrogliales
méchantes sont elles chimiosensitives, alors que
les astrocytes méchants ne le sont pas. Les néoplasies des cellules oligodendrogliales peuvent avoir plus de difficulté
à réparer les dégât d'ADN et sont plus sensibles
aux médicaments alkylant l'ADN. Une autre hypothèse est
que dans ces apoptoses p53 est un médiateur qui
peut être activé dans les oligodendrogliomes après
exposition aux agents cytotoxiques. Un oligodendrogliome périodique
est souvent un oligo anaplasique ou un multiforme du glioblastome. Dans
le futur, les études seront peut-être capables de diagnostiquer
le caractère non invasif de la tumeur. Pour les malades avec oligo
progressif ou périodique ou oligo anaplasique, la radiothérapie
et/ou la chimiothérapie P.C.V. sont données. Dans une étude
récente, il a été conclu que les réirradiations
peuvent être considérées comme une option de traitement
pour des malades en bonne condition avec des gliomes périodique,
y compris oligos. Précédemment irradiés les malades
paraissent être comme ceux qui n'ont pas reçu la radiothérapie.
Dans un rapport récent, une thérapie P.C.V."plus intense"
a été utilisé pour traiter six malades avec oligos
anaplasiques périodique ou progressif ; deux des six malades avaient
une réponse complète et quatre sur six une réponse
partielle, avec une survie en progression libre de 18 à 39 mois.
Il est possible que les malades avec récidives qui n'ont pas reçu
de chimiothérapie P.C.V. répondent à P.C.V., même
si d'autres agents ont été donnés entre temps. Les
rechutes se produisent généralement dans les 12-34 mois.
Un deuxième traitement par P.C.V. peut ou ne peut pas être
salutaire lorsque le carboplatine a été utilisé pour
traiter dans un premier temps l'oligo, même chose avec Etoposide
(VP-16) et le cisplatine. Les tumeurs Oligodendrogliales ont aussi été
montrées pour être partiellement sensibles à une deuxième
ligne d'agents chimiothérapeutiques, melphalan, thiotepa, paclitaxel,
et autre nitrosoureas. Thiotepa à haute dose avec greffe de moelle
a été tenté avec quelques réponses mais aussi
une énorme toxicité. Interferon a aussi été
utilisé dans le traitement d'oligos anaplasiques en seconde ligne
ou en traitements de chimiothérapie de"sauvetage" tentés
après traitement standard (c.-à-d., PCV) mais sans succès.
La Temozolomide a été utilisée avec quelque succès
comme chimiothérapie de"sauvetage" pour les malades avec
oligos anaplasiques.
Conclusions
Sur la décennie passée, avec les avancées dans l'imagerie avec les IRMs, la technique chirurgicale, le diagnostic de l'histologie, la livraison de la radiothérapie, et la chimiothérapie ont été combinées pour améliorer le pronostic des malades avec oligos et oligos anaplasiques. L'utilité possible de la radiochirurgie, par exemple, chez un malade avec une récidive locale d'un oligo est encore une question ouverte.
Dans le passé, la radiothérapie fractionnée était
le traitement non chirurgical principal pour les malades avec oligos.
Pendant que la radiation joue encore un rôle, son usage a changé
pour deux raisons. En premier, il est possible que les malades qui ont
un oligo ou un oligo anaplasique répondent à la chimiothérapie.
L'observation est que les oligos sont chimiosensitifs. La chimiothérapie
standard a consisté en "P.C.V.", mais les autres agents,
surtout temozolomide, sont testés actuellement. De plus en plus,
par conséquent, avec pour la radiothérapie des effets secondaires
on la diffère jusqu'au retour de la tumeur, surtout si une résection
de la tumeur a été bien accomplie. Jusqu'à ce que
les études supplémentaires résolvent cette question,
le réglage de la radiothérapie devrait être fait sur
une base du cas-par-cas, compte tenu de l'ampleur de la résection,
de l'emplacement de la tumeur, de l'âge du malade. La philosophie
actuelle est d'exécuter la résection maximale la plus sûre en utilisant chaque outil chirurgical disponible. Même avec la multithérapie
les oligos sont supposés finalement récidiver, et la progression
récidivante est commune. Des essais cliniques supplémentaires
sont exigés pour les malades avec oligos anaplasiques mais étant
donné les différences claires dans la biologie et les réponses
au traitement, les études devraient séparer les oligos des
autres types de gliomes.
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