Les antioxidants
Un antioxydant est une molécule qui diminue ou empêche l'oxydation d'autres substances chimiques. L'oxydation fait partie d'une réaction d'oxydoréduction qui transfère des électrons d'une substance vers un agent oxydant. Cette réaction peut produire des radicaux qui entraînent des réactions en chaîne destructrices. Les antioxydants sont capables de stopper ces réactions en chaîne en se réduisant avec les radicaux et annihilant ainsi leur action. Ces propriétés se trouvent beaucoup dans les familles des thiols et des phénols. Bien que les réactions d'oxydation soient nécessaires à la vie, elles peuvent aussi être destructrices : les plantes et les animaux utilisent et produisent de nombreux antioxydants pour se protéger, tels le glutathion, la vitamine C et la vitamine E, ou des enzymes telles la catalase, la superoxyde dismutase et certaines peroxydases. Une déficience ou une absence de production d'enzymes antioxydantes entraîne un stress oxydatif pouvant endommager ou détruire les cellules. De même, notre organisme est capable de produire, à partir de l'acide aminé cystéine, un antioxydant puissant, l'acide alpha-lipoïque, encore appelé lipoate. Même si des études suggèrent que les compléments d'antioxydants sont bénéfiques à la santé , de larges études cliniques ne leur ont pas trouvé d'avantages particuliers et ont même retrouvé qu'un excès de suppléments (ou compléments) en antioxydants pouvait parfois avoir des effets négatifs.
Les antioxydants sous chimiothérapie alkylante de Temodal ou radiothérapie atténuerait leurs actions cytostatiques
Les chimiothérapies alkylantes comme le Temodal possédent un ou plusieurs groupements alkyles ou méthyles, CH3 et le fixent sur l'O6 ou O7 de la guanine pour casser l'ADN. Ce sont des liaisons covalentes sur les atomes des bases puriques et pyrimidiques de l’ADN qui vont inhiber la transcription et la réplication de l'ADN. Ces lésions cellulaires sont léthales en libèrant des radicaux libres qui entrainent des cassures de la chaine d’ADN.
La curcumine efficace chez les souris contre le glioblastome
La curcumine (curcuma) est un polyphénol. Dans un article publié dans le Journal of Nutritional Biochemistry du mois de juillet 2011, des chercheurs expliquent que la curcumine pourrait être la solution pour stopper un type mortel de tumeur de cerveau appelé glioblastome. L’étude, réalisée sur des souris, vient appuyer des observations qui avaient déjà été faites auparavant. Les scientifiques ont montré qu’elle réduisait la tumeur chez 9/11 animaux étudiés (81 %), sans montrer de signe de toxicité. Mieux encore, la curcumine n’affectait pas les cellules en bonne santé, suggérant qu’elle cible sélectivement les cellules cancéreuses. Ils ont aussi constaté qu’elle agissait en synergie avec deux médicaments utilisés en chimiothérapie, augmentant l’élimination des cellules cancéreuses. En résumé, les données présentées ici suggèrent que la curcumine est un agent potentiel pour les thérapies des glioblastomes. Le curcuma est un produit alimentaire que l'on trouve dans toutes les grandes surfaces à côté du sel et du poivre et que les cuisinières connaissent bien pour l'utiliser comme colorant afin de donner une jolie couleur orangée au riz, à la semoule de couscous, aux pâtes. 100 grammes de curcuma contiennent 3 à 5 grammes de curcumine.
Source
Le resvératrol, efficace sur les cellules souches de glioblastome avec la radiothérapie et le temozolomide
Les cellules souches de glioblastome descendantes de la cellule neurale adulte défectueuse qui leur a donné naissance sont des cellules radio et chimiorésistantes qui sont responssables du contrôle de la tumeur, de son agressivité et des récidives. Elles sont en faible quantité dans la tumeur, de 1 à 5%, mais ce sont les racines de la maladie qu'il faut combattre. elles expriment à leur surface, le marqueur CD133. Elles sont indifférenciées. Plusieurs études confirment que ces cellules souches sont profondément inhibées par le resvératrol, sans bien en connaître les mécanismes.
Une étude de Tai Wan a démontré que le resvératrol supprimait l'angiogenèse et la croissance des gliomes chez le rat. Lire ici
Selon une autre étude japonaise, le resvératrol modulerait l'activité de MGMT et pourrait rehauisser l'activité du Temodal. A lire ici
Le resvératrol sensibilise les cellules de glioblastome au temozolomide en induisant l'apoptose cellulaire et en encourageant la différenciation
Actualité n° 530 du 27/10/2015
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Article original
Auteurs : Li H1, Liu Y1, Jiao Y1, Guo A2, Xu X3, Qu X4, Wang S1, Zhao J1, Li Y4, Cao Y1. 1-Department de Neurochirurgie, Beijing Tiantan Hôpital, Université Médicale Capitale, Beijing 100050, P.R. Chine. 2-China Recherches Cliniques Nationales Se concentrent pour Maladies Neurologiques, Beijing 100050, P.R. Chine. 3-Medical Expériences et Centre Difficile, Université Médicale Capitale, Beijing 100069, P.R. Chine.
4-Department de Pharmacologie, École de Biologie Chimique et Sciences du Médicament, Université Médicale Capitale, Beijing 100069, P.R. Chine.
Résumé :
Les cellules initiatrices de glioblastome jouent des rôles cruciaux dans l'origine, la croissance et la récidive des glioblastomes. L'élimination de ces cellules initiatrices de glioblastome est pensée pour être une stratégie clé pour réaliser une survie à long terme des malades avec glioblastome en raison de la grande résistance de ces cellules initiatrices au temozolomide. Le resvératrol est un produit naturel, un polyphénol qui a été largement étudié comme un candidat prometteur dans la prévention du cancer et son traitement. Mais savoir si le resvératrol pouvait accroître la sensibilité des cellules initiatrices à la thérapie de temozolomide n'a cependant jamais été rapporté. Ici, nous avons utilisé des lignées cellulaires de cellules initiatrices de glioblastome extraites de malades. Nous avons observé que le resvératrol a sensibilisé in vitro et in vivo les cellules initiatrices de glioblastome au temozolomide. En outre, nous avons montré que le resvératrol a augmenté les cellules initiatrices à l'apoptose induite par le temozolomide à travers une activation de l'ADN des voies pATM/pATR/p53 bicaténaire, et aussi encouragé la différentiation des cellules initiatrices qui implique l'inactivation de p-STAT3. Nos résultats proposent que la stratégie de combinaison temozolomide + resvératrol peut être efficaces dans la gestion de malades avec glioblastome, en particulier chez les malades qui ont une importante population de cellules initiatrices de glioblastome dans leurs tumeurs et une faible réponse au temozolomide.
Pubmed : 26498391
Le resvératrol, un sensibilisateur à la radiothérapie des cellules de glioblastome, in vitro et in vivo.
J Pharmacol Sci. Décembre 2015, 216-25. doi: 10.1016/j.jphs.2015.11.001.
Auteurs : Wang L1, Long L1, Wang W1, Liang Z2.
Auteur : Wang L1, Long L1, Wang W1, Liang Z2. 1Department of Pharmacology, College of Pharmaceutical Sciences, Soochow University, Suzhou 215123, PR China.
2Department of Pharmacology, College of Pharmaceutical Sciences, Soochow University, Suzhou 215123, PR China. Electronic address: liangzhongqin@suda.edu.cn. Résumé
Le glioblastome est un cancer avec un pronostic lugubre. La radiothérapie (IR) fait partie du traitement standard des gliomes malins. Cependant, la radiothérapie reste seulement palliative à cause de l'existence de cellules souches de gliome (GSCs), lesquels sont considérées comme hautement radiorésistantes. Dans cette étude, nous avons évalué l'effet des mécanismes possibles de la radiorésistance à la radiothérapie en combinaison avec resvératrol (Rés) sur des cellules souches de gliome de la lignée SU-2. Nos résultats ont montré que le resvératrol a inhibé la prolifération de SU-2 et augmenté la radiosensibilité comme indiqué par notre essai de survie clonogénique. Nous avons observé une baisse de l'expression du marqueur cellulaire de cellule souche neurale CD133 qui indique que le traitement avec radiothérapie + resvératrol avait induit la différentiation des cellules souches SU-2. De plus, la combinaison de resvératrol et de radiothérapie a augmenté considérablement l'autophagie et le niveau d'apoptose tant in vitro avec les cellules de gliomes SU-2 qu'in vivo sur les souris. Finalement, le resvératrol a atténué considérablement la réparation des dégâts à l'ADN radiation-induits. Pris ensemble, l'étude présente a démontré la capacité considérable de la radiosensibilisation in vitro et in vivo qui ne peut être attribué qu'à la synergie de la combinaison resvératrol + radiothérapie, y compris avec une inhibition de l'auto-renouvellement et du caractère souche, l'autophagie, l'apoptose et la prévention des réparations de l'ADN.
Par conséquent, le resvératrol peut fonctionner comme un radiosensibilisateur de la radiothérapie dans le traitement du gliome malin.
La transferrine péguilée avec le resvératrol (Tf-PEG-PLA-REV) a une action thérapeutique in vitro et in vivo sur les gliomes
Actualité n° 448 du 01/10/2013
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Article original
Eur J Pharmacol. 23 septembre 2013, pii: S0014-2999(13)00687-0. doi: 10.1016/j.ejphar.2013.09.034.
Auteurs : Guo W, Li A, Z Jia, Yuan Y, H Dai, Li H., Département de Médecine Nucléaire,The Affiliated Drum Tower Hospital of NanJing Université, Zhongshan Road, Nanjing 210008, Chine.
Résumé
Le Glioblastome est une des tumeurs de cerveau les plus malignes avec un pronostic pauvre. Dans cette étude, nous avons examiné les effets de la transferrine à l'aide d'un conditionnement de nanoparticules hydrosolubles biodégradables (Tf-PEG-PLA) péguilées avec le resvératrol (Tf-PEG- PLA-RSV) sur la thérapie des gliomes in vitro et in vivo. La viabilité cellulaire de Tf-PEG-PLA-RSV sur les cellules de gliomes C6 et U87 a été déterminée par l'analyse MTT. La biodistribution in vivo et l'activité antitumorale ont été examinées a été enquêté sur les xénogreffes de gliomes C6 par prélèvement intra-crânien (I.P.) Nous avons trouvé que le diamètre moyen de chaque Tf-PEG- PLA-RSV est autour de 150nm avec 32 molécules de Tf sur la surface. In vitro la cytotoxicité du resvératrol péguilé PEG- PLA-RSV contre les cellules C6 et U87 était plus importante qu'avec le resvératrol non liposomial, libre, et plus encore la modification de Tf a rehaussé la cytotoxicité du RSV péguilé à la suite de la compréhension cellulaire augmentée du RSV Modifié liposomial sur les cellules de gliome. En comparaison du reveratrol RSV, naturel, libre, le RSV liposomial pouvait diminuer considérablement le volume de la tumeur et s'accumuler dans la tumeur de cerveau et il en est résulté un allongement de la survie des rats avec des xénogreffes de cellules de gliomes C6. Ces résultats suggèrent que la nouvelle présentation liposomiale, Tf-NP-RSV avait in vitro un effet thérapeutique sur les gliomes in vitro et in vivo et peut être candidat potentiel pour une thérapie ciblée contre les gliomes et mérite des études supplémentaires Pubmed : 24070814
Les Acides gras oméga 3 polyinsaturés efficaces sur le glioblastome
Un acide gras insaturé est un acide gras qui comporte une ou plusieurs doubles liaisons carbone-carbone (C=C) (par opposition avec les acides gras saturés qui n'ont pas de liaison C=C).
On parle d'acide gras mono-insaturé lorsqu'il n'y a qu'une seule double liaison C=C, et d'acide gras poly-insaturé lorsqu'il y en a plusieurs.
Oméga-3 (ω-3), le top 10 des aliments qui en possèdent le plus
1) Le foie de morue, riche en oméga-3
2) L’huile de colza, riche en oméga-3
3) L’huile de lin, riche en oméga-3
4) Les graines de lin
5) Le poisson,
6) Les fruits à coques dont les noix
7) Les huiles de noix, de soja et de germe de blé
8) Les œufs de poules élevées en plain air
9) La viande d’animaux élevés en plein air
10) Les légumes, épinards, mâche, cresson, laitue, frisée, cœur de palmier, avocat
Les acides gras oméga 3 polyinsaturés , (ω3-PUFA), induisent la mort cellulaire par apoptose et autophagie dans les cellules de glioblastome, in vitro et in vivo
Actualité 645
Oncol Rep. 2018 Jan; 39 (1): 239-246. doi: 10.3892 / ou.2017.6101. Epub 2017 Nov 16.Article original
Les acides gras oméga 3 polyinsaturés , (ω3-PUFA), induisent la mort cellulaire par apoptose et autophagie dans les cellules de glioblastome, in vitro et in vivo.
Auteurs : Kim S 1 , Jing K 2 , Shin S 1 , Jeong S 1 , Han SH 1 , Oh H 1 , Yoo YS 1 , Han J 1 , Jeon YJ 1 , Heo JY 1 , Kweon GR 1 , Parc SK 1 , Park JI 1 , Wu T 3 , Lim K 1. 1 Département de biochimie, École de médecine, Université nationale de Chungnam, Daejeon, République de Corée. 2 Centre de recherche sur les cellules souches et de thérapie cellulaire, Hôpital affilié du Collège médical du Guangdong, Zhanjiang, Guangdong, République populaire de Chine. 3 Département de pathologie et de médecine de laboratoire, Tulane University School of Medicine, La Nouvelle-Orléans, LA, États-Unis.
Résumé : Parmi les tumeurs cérébrales, le glioblastome est le plus agressif de toutes et est associé au plus faible taux de survie des patients. De nombreux éléments de preuve ont établi que les acides gras oméga-3-polyinsaturés (ω3-PUFA) ont un potentiel de prévention et de traitement de plusieurs types de cancers. Il a été rapporté que l'acide docosahexaénoïque (DHA), un ω3-PUFA, inhibe la croissance et induit la mort cellulaire apoptotique et autophagique dans plusieurs lignées cellulaires cancéreuses; Cependant, ses effets sur les cellules de glioblastome restent encore inconnus. Dans la présente étude, nous avons examiné l'effet cytotoxique de DHA sur les lignées cellulaires de glioblastome, D54MG, U87MG, U251MG et GL261. Le traitement des cellules de glioblastome avec DHA a induit un clivage PARP, augmenté la population des cellules sub-G1, et aussi augmenté le nombre de cellules TUNEL-positives, qui indiquent l'apoptose. En outre, la traitement des cellules de glioblastome avec DHA a entraîné une augmentation significative de l'activité autophagique, comme révélé par l'augmentation des niveaux LC3-II, GFP-LC3 puncta, et l'activation du flux autophagique, accompagné de l'activation des protéines kinases 5'-AMP (AMPK) et de la diminution des taux d'Akt phosphorylés (p-AktSer473) ainsi que de l'activité de mTOR. In vivo, l'expression endogène de Caenorhabditis elegans ω3-désaturase, qui convertit les ω6-PUFA en ω3-PUFA, chez les souris transgéniques grasses-1, a entraîné une diminution significative du volume tumoral après injection sous-cutanée de cellules de gliome de souris (GL261). Les nombres de cellules positives au TUNEL et les taux de LC3-II ont été élevés dans le tissu tumoral provenant des souris transgéniques de graisse-1 par rapport au tissu tumoral provenant des souris de type sauvage. En outre, Les taux de p-Akt ont diminué et les taux de p-AMPK ont été augmentés dans le tissu tumoral provenant des souris transgéniques fat-1. Ces résultats indiquent que les acides gras oméga 3 polyinsaturés ω3-PUFA induisent la mort cellulaire par apoptose et autophagie dans les cellules de glioblastome.
Conclusions :
Il peut être possible d'utiliser des acides gras oméga 3 polyinsaturés (ω3-PUFA) comme médicaments chimiopréventifs et thérapeutiques pour le glioblastome.
L'avis
négatif de l'intitut national du Cancer américain.
Selon le Docteur Barrie Cassileth du Memorial Sloan Kettering de New-York, nous devons dire aux patients qui suivent une chimiothérapie ou une radiothérapie de ne pas utiliser d’antioxydants, de compléments alimentaires car cela peut modifier la concentration des molécules thérapeutiques qui entrent dans leur organisme.
Cela peut aussi contrecarrer l’action des traitements car la radiothérapie et certaines chimiothérapies fonctionnent en effet en induisant la production de radicaux libres, des entités chimiques qui vont endommager les cellules cancéreuses et conduire à leur destruction. Or la principale activité des antioxydants est de s’opposer à l’action des radicaux libres.
« Certains patients pensent que des compléments alimentaires riches en antioxydants vont protéger leurs cellules saines des effets secondaires des traitements antitumoraux, mais des données précliniques et cliniques montrent qu’ils protègent aussi les cellules cancéreuses » selon le Dr Brian Lawenda, coauteur d’une étude relative à l’effet des antioxydants sur l’efficacité des chimiothérapies et radiothérapie du cancer.
A lire ici
S'il est exact que les anti-oxydants peuvent réduire l'action des chimiothérapie ou radiothérapies, mais il est aussi probable que l'effet positif sur les cellules souches peut
l'emporter sur l'effet négatif sur les autres cellules. Des essais supplémentaires doivent être faits pour savoir
si l'avantage sur les cellules souches est dominant et nécessite l'ajout du resvératrol aux traitements habitules de chimiothérapie et radiothérapie.
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