25/04/2023
GFME, thérapies

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La radiothérapie externe et la radiochimiothérapie de Témodal, RTCE




Radiothérapie du cerveau


Appareil de radiothérapie externe, masque pour les tumeurs de cerveau

Une thérapie combinée de quétiapine + atorvastatine (Lipidor) + radiothérapie semble prometteuse
La quétiapine est un antagoniste des récepteurs de la dopamine. L'atorvastatine (Lipitor) a été sélectionnée en raison de sa capacité connue à traverser la barrière hémato-encéphalique. Dans une étude sur des souris, des chercheurs de l'UCLA Jonsson Comprehensive Cancer Center ont identifié une nouvelle approche qui combine un médicament antipsychotique, une statine utilisée pour abaisser les taux élevés de cholestérol et des radiations pour améliorer la survie globale des souris atteintes de glioblastome. Le glioblastome est l'une des tumeurs cérébrales les plus meurtrières et les plus difficiles à traiter. Les chercheurs ont découvert que la triple combinaison multipliait par 4 la survie médiane par rapport au rayonnement seul.
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La radiothérapie avec ou sans immunothérapie
La radiothérapie consiste à cibler de façon précise la tumeur à l'aide d'une image Scanner et de bombarder la tumeur à l'aide de rayon X ou de rayons gamma. La dose délivrée est exprimée en grays (unité de mesure). Les rayons gamma traitent les tissus profonds et sont adaptés aux tumeurs du cerveau. La dose de rayonnement nécessaire pour la destruction des cellules cancéreuses est calculée par informatique (dosimétrie). On n'irradie qu'une seule fois la même région, il n'y a donc pas de renouvellement ultérieur. On appose un masque de plastique pour éviter les déplacements lors de l'exposition. La séance dure 15 minutes mais il peut y avoir plusieurs heures d'attente. Le traitement ne démarre qu'après moulage du masque, examen préalable au scanner pour bien localiser la région à irradier et simulation. Le traitement ne commence généralement que 15 jours à 3 semaines après la décision. Le nombre et l'intensité sont à l'initiative du médecin traitant, une visite médicale hebdomadaire est obligatoire. La radiothérapie est le meilleur traitement contre ce type de tumeur et des résultats sont sensibles dès les premières séances.
Les glioblastomes sont radiorésistants, 30 séances étalées sur 6 semaines sont nécessaires. Pas de limite d'âge, de 4 à 77 ans. La survie moyenne avec ce seul traitement est de 12 mois.


La radiochimiothérapie de Temodal
Comme dans la plupart des cancers aujourd'hui, le traitement d'attaque sur les astrocytomes anaplasiques et les glioblastomes est une radiochimiothérapie concomitante de Temodal. Pendant les 6 semaines de la radiothérapie, on prend du Temodal basse dose de 0,75 mg/m2, ce qui donne en moyenne 130 à 150 mg. Chaque patient subissant une chimiothérapie doit connaître sa surface corporelle en m2. Pour la connaître :
http://www.sfmu.org/...htm
Le Temodal est à prendre 1 heure avant l'heure prévue de la radiothérapie, ayant déja pris l'antiémétique 1/2 auparavant.

Le protocole standard

Le 10/06/2005, l'Europe a approuvé la radiochimiothérapie avec Temodal en 1ère intention pour tous les patients avec glioblastome même ceux dont la tumeur a été entièrement retirée. Cette approbation fait suite à une approbation en 1999 du Temodal pour les glioblastome en récidive. Désormais tous les patients avec glioblastome nouvellement diagnostiqué opéré ou pas doivent suivre ce traitement qui sera suivi après 1 mois sans traitement de Temodal 5/28 jours au dosage 150 puis 200mg/m2, 6 cycles. Ce traitement exclut le Gliadel. La survie moyenne avec ce traitement est de 15 mois.

Les délais
La radiothérapie est une opération longue à mettre en place, il y a tout d'abord un rendez-vous a obtenir, un masque à réaliser, puis un scanner, puis une simulation. On constate un délai de 3 semaines entre le moment ou une thérapie est décidée et ou elle commence. Une deuxième simulation est effectuée à mi-traitement.

Le volume cible à traiter
C'est le radiothérapeute qui va définir le volume cible à traiter compte tenu de plusieurs éléments car les glioblastomes et les astrocytomes infiltrants peuvent avoir des limites mal définies avec ou sans oedème. A l'aide des images IRMs ou Scanner, on reconstitue l'image en 3 dimenssions. Le volume tumoral macroscopique, GTV, ce qui est visible à l'IRM est facilement identifié. La délimitation du volume cible clinique, CTV, doit tenir compte des risques de présence de cellules tumorales isolées dans l'oedème avoisinant la tumeur, de la progression tumorale possible dans le voisinage (corps calleux, noyaux gris, ventricules). A la classique marge de sécurité de 2 cm autour du volume tumoral macroscopique, se discute l'intégration ou non de la totalité de l'oedème (hypersignal en T2). Pour les astrocytomes infiltrants de bas grade le volume tumoral macroscopique peut être difficile, voire impossible à identifier. La définition du volume cible clinique doit tenir compte du risque de cellules tumorales isolées et comprendre au moins la zone d'hypersignal T2 de l'oedème s'il existe. La définition du volume cible clinique repose sur une évaluation de risque de présence de cellules tumorales à distance du foyer tumoral opéré ou pas. Dans une seconde étape le radiothérapeute va moduler le dosage selon les régions. Plusieurs simulations seront faites et la cible modifiée en 3 dimensions. Lorsque la simulation est terminée, les paramètres sont envoyés au service de radiothérapie qui programmera et traitera les clients.


CTV

C'est le radiothérapeute qui choisit et détermine le tracé du volume qu'il souhaite irradier

Les retards
En 20 ans les cancers ont augmenté de 60%. Plusieurs causes mais surtout celle d'un meilleur dépistage. Les traitements sont donc de plus en plus nombreux et les appareils insuffisants. Une attente de plusieurs heures en attendant son tour n'est pas exceptionnel.

Les effets secondaires
On peut constater mais ce n'est pas toujours le cas, une chute de cheveux autour de la 10ème/30 séances au niveau de la zone exposée. La encore chacun réagit différemment.

Les déplacements
Chacun y vient en ambulance ou en voiture privée, seul ou accompagné. Plusieurs patients continuent à travailler pendant leur radiothérapie, ce sont des cas extrêmement rares. 80% des personnes viennent seules.

La cortisone
Afin d'éviter les oedèmes on administre de la cortisone. Les maux de tête doivent être signalés au médecin.

Les radiosensibilisateurs
Plusieurs essais ont été tentés aux Etats-Unis avec divers produits pour amélioréer les résultats de la radiothérapie
1-Le Zarnestra-Tipifarnib-R115777
aucun effet mesurable, moyenne de survie de 50% des premiers patients, 7,5 mois.
2-Erlotinib-Tarceva-OSI774
20 patientsavec glioblastome, 15H et 5F, âge médian 54 ans, 5 résections partielles, 7 totales. 150mg/jour Erlotinib pour patients non sur antiépileptiques et 200mg/jour pour ceux avec antiépileptique. 
Après 6 mois 8/20 sont morts et 12/20 en progression. Temps médian avant progression 161 jours, survie moyenne totale 1 an et 20 jours.
3-Temsirolimus
4-Topotecan et Filgrastim (G-CSF)
Avec Topotecan, sur un essai fait à Rennes, 80% des patients ont dépassé la 1ère année.
5-Motexafin Gadolinium
6-Poly ICLC et Temodal


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